Enjambons le fleuve Wouri qui partage la ville de Douala en deux et après avoir traversé
les faubourgs industriels, nous nous rendons vers les régions de l’Ouest.
La route serpente à travers les plantations de palmiers à huile, d’hévéa et de bananiers
pour arriver sur les rives du fleuve Mungo aux portes du territoire anglophone du Cameroun.
Ici pas de repos pour les infatigables ramasseurs de sable qui draguent le fleuve à bord de pirogues.
Par temps clair le Mt Cameroun ( Le Fako )apparait à l’horizon dans toute sa majesté.
Nous sommes à quelques kilomètres de la ville de Buéa sur le flanc ouest du Fako, ville dont les allemands avaient fait leur capitale. Ils y ont laissé quelques traces architecturales dont le Palais du Gouverneur
et des bâtiments administratifs. Chaque année le Fako nommé aussi« le Char des Dieux » attire
les athlètes du monde entier pour en faire l’ascension dans une course à pied effrénée.
A flanc de montagne une immense plantation de thé se prélasse dans les vallons et par une
piste tortueuse nous découvrirons le village de Bojongo et son église construite par les prêtres
allemands sur un éperon rocheux dominant la baie de Limbe.
Dévalons la pente pour découvrir Limbe et ses plages de sable brun couleur crème au chocolat fruit
de l’érosion des coulées de lave du volcandont les réveils, espacés et peu dévastateurs alimentent
les
conversations. Cormorans, aigrettes blanches, martin-pêcheurs pie ou géants en peuplent les abords.
Avant de continuer notre périple une visite au petit port de pèche s’impose. Puis notre attention sera retenue
par le superbe jardin botanique au milieu duquel court un torrent tourbillonnant aux eaux claires et le
jardin des primates qui recueille des chimpanzés et des gorilles orphelins.